Ne nous leurrons pas, il y a trois fois trop de compétences dans la troisième édition de l’ancêtre. Et même si chaque « héritier », officiel ou non, a cherché à trancher dans le vif en sabrant quelques doublons, aucun n’est allé, à mon sens, assez loin.

Faisons les comptes : D&D 3.0 (42 compétences), D&D 3.5 (36 compétences), Pathfinder RPG (26 compétences) et enfin Trailblazer RPG (26 compétences).

C’est triste à dire mais il faudra attendre la quatrième édition pour arriver à un nombre décent de compétences (17).

Pour mes parties de D&D j’utilise un set de 15 compétences, set dont j’ai la faiblesse de penser qu’il émule parfaitement les 36 compétences du DRS 3.5.

Voici donc les 15 compétences de ma 3.X personnelle (vous trouverez en italique les compétences 3.5 qu’elles rassemblent).

Acrobaties (Dex) (Malus d’armure) = Équilibre + Acrobaties

Artisanat (Int) (X) (Formation requise) = Artisanat(s) + Désamorcer/saboter + Contrefaçon

Athlétisme (For) (Malus d’armure*) = Escalade + Saut + Natation

Connaissances (Int) (X) (Formation requise) = Estimation + Décryptage + Connaissance(s) + Linguistique + Art de la magie + Utilisation d’objets magiques

Discrétion (Dex) (Malus d’armure) = Discrétion + Déplacement silencieux

Endurance (Con) (Malus d’armure) = issue de D&D 4

Équitation (Dex) = Équitation

Escamotage (Dex) (Formation requise & Malus d’armure**) = Évasion + Crochetage + Escamotage

Investigation (Int) = Renseignements + Fouille + Psychologie

Premiers secours (Sag) = Premiers secours

Présence (Cha) = Bluff + Diplomatie + Intimidation

Profession (Sag) (X) (Formation requise) = Dressage + Profession(s)

Représentation (Cha) (X) (Formation requise***) = Déguisement + Représentation(s)

Survie (Sag) = Survie

Vigilance (Sag) = Perception auditive + Détection

* Malus d’armure doublé dans le cas de la natation

** Malus d’armure ignoré dans le cas du crochetage

*** Certaines compétences de cette famille peuvent être considérées comme innées: danse, chant, comédie, etc.

Sont donc tombées au champ d’honneur les compétences de Concentration et de Maîtrise des cordes qui, je pense, ne seront regrettées par personne.

J’ai « dissous » dans les compétences en X (Artisanat, Connaissance, Profession et Représentation) un certain nombre de compétences qui, a mon humble avis, leur correspondait : être dresseur d’animaux est désormais une profession de même que la maîtrise des codes et des langages secrets est une connaissance parmi d’autres.

J’ai importé la compétence d’endurance de D&D 4 parce qu’elle est logique et me permet de me débarrasser d’un don (Endurant) que j’ai toujours trouvé inélégant au sein de la mécanique de D&D 3.

Au niveau de l’utilisation des compétences, les changements sont divers.

–        La synergie disparaît (elle ne se justifie plus avec un set de compétences aussi restreint).

–        Pour les actions individuelles simultanées j’utilise la variante présentée dans le codex aventureux : sur certains jets (escalade, fouille, discrétion, etc) un personnage peut accepter de servir d’exemple à ses camarades. Il s’impose ainsi un malus de -4 sur son jet de compétence de manière à ce que ses alliés proches bénéficient d’un bonus de +2 sur leurs jets dans la même compétence.

–        Pour ce qui est d’aider quelqu’un j’utilise là aussi les variantes présentées dans le codex aventureux. Premièrement, lorsque l’assistant a plus de 5 degrés dans la compétence utilisée et qu’il obtient un résultat compris en 20 et 29 sur son jet il offre un bonus de +3 (au lieu de +2) au jet principal. De la même manière, s »il obtient un jet égal ou supérieur à 30 il offre un bonus de +4 (au lieu de +2). Deuxièmement, dans certains cas on peut aussi imaginer qu’un assistant utilise une compétence différente de celle du jet principal : un personnage peut utiliser sa profession (dresseur) pour assister un jet d’équitation tandis qu’un autre peut utiliser son sens aigu de la diplomatie (Présence) pour assister un jet d’investigation visant a obtenir des renseignements.

–        J’utilise une variante « free form » du défi de compétence présenté dans D&D 4 : certaines situations globales (voyage au cœur d’une foret hostile, infiltration dans un château, etc.) impliquent plusieurs jets sous des compétences différentes. Pour résoudre ces situations on part du principe qu’un certain nombre de jets doivent être réussis (3 jets pour un défi aisé, 6 pour un défi moyen et 9 pour un défi important) avant que l’équipe de joueur ne cumule trois échecs. Les jets sont effectués sous certaines compétences fixes (le voyage en forêt implique obligatoirement un jet de survie et un jet d’endurance tandis que le cambriolage du château nécessitera, quoi qu’il arrive, un jet de discrétion et un autre d’athlétisme) mais peuvent aussi être improvisés par les joueurs (un roublard pourra invoquer sa vigilance pour expliquer qu’il guette les dangers de la foret tandis qu’un barde pourra miser sur sa diplomatie pour baratiner quelques gardes de faction au château…).